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Affichage des articles du mai, 2017

Le voyage de Simon Morley - Jack Finney

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Simon Morley, c'est vous, c'est moi. C'est nous en train de lire le livre, qui sur une banquette, qui dans un lit. Nous qui occultons toute réalité autour de nous et acceptons de mettre notre cerveau en auto-hypnose pour décider de croire à la réalité du livre, de l'histoire. Simon Morley découvre que, si on est assez conditionné par son entourage, par une simulation, on peut retourner dans le passé.  Revenu dans le New York des années 1880, Simon nous fait partager sa lente balade ébahie. De longues et lentes descriptions (il est peintre) achèvent de nous faire croire à la tangibilité de ce New York révolu. Il l'aime tellement qu'il tombe amoureux de la nièce de sa logeuse et se retrouve embarqué dans un incendie qui ravage un immeuble en restauration. Étonnant rythme d'un roman qui s'étire tout en langueur pour retrouver une tension dramatique anodine mais intense (les héros et les personnages d'arrière-plan arriveront-ils à s'échappe

Version officielle - James Renner

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Version officielle est un grand roman complotiste. Un de ceux que Raymond Khouri n'écrira jamais. Tout simplement parce que James Renner est porteur d'une vision superbement paranoïaque et qu'il suit son sillon sans jamais s'en laisser détourner. On trouve tous les ingrédients d'une grande manip' : l'eau infectée, le projet HAARP, la mémoire manipulée, le 11 septembre... En dire plus serait criminel ! Alors on pourrait trouver à redire que le deuxième tiers du roman est le ventre mou du roman : la narration souffre du manque de personnages pour un roman aussi ambitieux. Péché véniel.  Mais cela est bien peu de choses eu égard à une narration qui cheville le lecteur de bout en bout et un final particulièrement bien trouvé. James Renner apparaît comme le digne cousin américain de l'Antoine Bello des Falsificateurs , ce qui n'est pas le moindre des compliments. Une belle réussite qui augure un excellent faiseur d'histoires.

L'art de l'univers - John D Barrow

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Rarement ai-je mis autant de temps à achever la lecture d'un essai... John Barrow tente de nous convaincre des connexions intimes entre la structure de l'univers et nos représentations de l'art. La gageure est immense. Et l'auteur n'y réussit que partiellement à trop tenter de courir deux lièvres à la fois. Il tente de nous expliquer comment le monde est monde, qu' il est comme il ne peut qu'être tout au long de développements en biologie, géologie, climatologie, planétologie, cosmologie. C'est la partie la plus ambitieuse et, en même temps, la plus faible de l'ouvrage : le texte est daté de 1995, remis à jour en 2005. Il a donc plus de 12 ans ! On peut s'étonner d'une publication aussi tardive par Actes Sud. Sans être assez spécialiste, il semble que certains développements sont déjà un peu datés dans des domaines où la Recherche avance à pas de géants. Reprenant le principe anthropique et l'évolutionnisme qui feront le succès