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Affichage des articles du février, 2015

Excalibur - John Boorman

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Revoir Excalibur de John Boorman. Un film d'un autre temps. Celui du film et le mien. Les scènes se succèdent, sans transitions narrative ou temporelle. Hallucinés, les acteurs hurlent leurs répliques, les yeux roulants et hystériques, à la moindre parole, chaque phrase, chaque mot est déclamé et semble condamner ou sauver un monde dans un état de rage permanent. Les rires sont fous. Les armures brillent comme jamais elles ne brilleront. Les hommes ne les quittent jamais, même pour enfourcher les femmes. Les chevauchées, les massacres se succèdent. Les fleurs couronnent les têtes, Helen Mirren toute jeune Morgane est d'une étrange beauté, Gabriel Byrne est un Uther furieux. La haine n'existe pas, seule l' hybris ininterrompue étreint les hommes, s'abat sur le monde s’arrête et reprends sans raison, l'amour est une peste pour le cœur de l'homme. Liam Neeson est un Gauvain déjà reconnaissable, Patrick Stewart est déjà chauve et Gueniè

1945, la découverte - Annette Wieviorka

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Alors que les célébrations du 70e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz  s’achèvent, paraît 1945 la découverte d' Annettte Wieviorka. Il s'agit de raconter, pour l'historienne spécialiste de la Shoah, la découverte des camps de concentration par l'armée américaine, au fil de son avancée en Allemagne, durant le premier trimestre 1945. Elle s'attache pour cela la narration de Meyer Levin, journaliste américain, et le regard d'Eric Schwab, photographe français. Tous deux couvrent les dernières semaines du IIIe reich dans le sillage des unités américaines. Et tous deux sont Juifs. Et de découvrir, stupéfaits, le premier camp d'Ordhruf, puis celui de Buchenwald, puis celui de Dora, Dachau et de Thekla et d'autres... Annette Wieviorka, dans une langue limpide, rend compte de ce double regard, de cette double stupéfaction. On y redécouvre ce que nous, hommes du XXIe siècle savons (ou croyons savoir). Elle décortique la mise en place de