Mysteries - Beth Gibbons






Mysteries
Libérée du trip-hop entêtant de Portishead, la voix de Beth Gibbons livre une prestation bouleversante dans une mélodie faussement simple. Magnifique.

Cédric Klapisch, qui n'est pourtant pas un grand réalisateur, utilise la charge émotionnelle de Mysteries pour révéler le cœur dévasté de Wendy dans Les poupées russes.
 Elle sait qu'il va la tromper, mais lui ne sait pas qu'elle le sait. Alors, elle lui fait une des plus belles déclarations d'amour de cinéma et lui, comme un con (la trilogie de Klapisch est quand même une ode à la connerie masculine), il s'en va.
Klapisch aurait pu faire beaucoup mieux en abandonnant les plans de coupe sur le visage de Romain Duris et ce plan large qui clôt inutilement la scène sur le parvis de la gare. Ce quai n'aurait jamais dû finir. Pourquoi (hein, pourquoi ?) nous infliger cette coupe sur Duris, on s'en fout de Duris, on ne lâche pas Kelly Reilly quand on lui écrit une scène pareille... Il n'y avait qu'une chose à faire : n'en pas finir d'admirer son si beau visage, tendre et déjà abimé par la vie qui s'en va, pariant tout sur un homme qu'elle sait déjà perdre.
Kelly Reilly n'a jamais été aussi belle, et la scène qui lui est offerte est à pleurer.




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