Carbone modifié - Richard Morgan





L'histoire : Takeshi Kovacs est un Diplo, un membre des troupes d'élites. Stratège et militaire, mais en prison. Enfin, au placard... un placard un peu spécial en ce XXVIIIe siècle où la conscience de chacun est digitalisée dans une puce corticale. Quand le corps meurt, on peut retirer la puce et réinjecter son contenu dans une autre enveloppe, humaine ou artificielle. Encore faut-il en avoir les moyens. Et puis le corps de celui qui est au placard peut-être loué ou cédé à quelqu'un d'autre...
Takeshi Kovacs sort du placard, dans un corps d'emprunt, sur Terre, avant son terme. Il est embauché de force par un richissime client, un mathusalem, c'est-à-dire un individu de plus de 300 ans. Celui-ci a été assassiné et il lui manque 48 heures entre la mort de son corps et la réactivation de son clone. La police conclut à un suicide. Mais cela n'a aucun sens dans un monde où chacun peut se réincarner...

Je suis incapable de me rappeler où je me suis procuré ce bouquin. Ce qui ne m'arrive jamais. Après avoir lu une critique qui donnait envie, , je me suis rappelé même son existence dans ma bibliothèque et me suis plongé dedans.
Carbone modifié est un techno-thriller assez prenant, un chouïa complexe (des fois on s'y perd un peu, mais ce n'est pas grave). Le rythme est soutenu, les scènes d'actions plutôt pas mal et même les deux scènes érotiques ne sont pas décoratives et assez bien menées, ce qui n'est pas si courant. Alors même si ce roman est parfaitement oubliable, malgré quelques fulgurances assez bien vues, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit l'enquête tordue de Kovacs, coincé entre bordels à snuff movie et un hôtel neurasténique et paranoïaque, méchants très méchants et une victime particulièrement arrogante.

Distrayant, honnête et parfaitement lisible.

A qui l'offrir ?

- aux fans de polars ;
- à ceux qui lisent déjà de la SF car il faut en maitriser un peu les codes.


Pour prolonger la lecture

Si vous avez aimé Carbone modifié, vous aimerez peut-être :

- la suite des aventures de Kovacs, Anges déchus et Furies déchainées ;


 
 - L'usage des armes de Iain M. Banks pour le poids des souvenirs et la figure du héros, somme toute assez proche.










- Forteresse de Georges Panchard, pour l'ambiance et la complexité ;











- les enquêtes policières robotiques de Isaac Asimov. Le style y est beaucoup plus accessible, mais on retrouve chez Morgan la même dynamique d'investigation (un petit côté chambre close acclimaté aux presqu'humains ou aux plus qu'humains) que dans les nouvelles policières robotiques d'Asimov ainsi que dans la tétralogie de Daneel Olivaw:

  

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